Préparé par la
Direction de la veille et des connaissances stratégiques.
La veille a pour but d’alimenter la réflexion stratégique en rendant disponibles des informations pertinentes, utiles, rigoureuses et fiables sur des thèmes stratégiques pour le ministère de la Famille. Elle permet d’identifier les nouvelles tendances, pratiques émergentes et enjeux susceptibles d’influencer la prise de décision et de
repérer les signes permettant d’anticiper les
changements importants.
Pour toute question, n'hésitez pas à communiquer avec
l'équipe de la veille.
Activités à venir
Qc – Conférence « Regard scientifique sur le rapport de la Commission Laurent
»
Sonia Hélie (Université de Montréal), Doris Châteauneuf (CIUSSS de la Capitale-Nationale), Annie Bérubé (Université du Québec en Outaouais) et Marie-Hélène Gagné (Université Laval)
Qc – Diffusion des conférences du colloque virtuel « De la parole aux actes : Tous unis pour le développement du langage (0-5 ans) » (20 mai 2021)
Qc – Diffusion des conférences de l’École d'été sur les jeunes LGBTQ+ sous le thème « Des compétences relationnelles pour contrer l'intimidation » (17 au 21 mai 2021)
Famille
La Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse a reçu plus de 300 témoins lors de ses audiences publiques, en plus de nombreux mémoires, forums régionaux et prises de parole (courriels, appels téléphoniques). Le rapport qui en est issu comprend quinze chapitres dont le fil conducteur est la notion de société bienveillante, c’est-à-dire une société qui met tout en œuvre pour assurer le bien-être de ses enfants. Plusieurs thèmes sont abordés dans ce rapport, comme le respect et la promotion des droits des enfants, la participation des enfants aux décisions et aux enjeux qui les concernent, la prise en compte systématique de leur intérêt, l’importance de la prévention, la sécurisation culturelle des enfants autochtones, etc. Parmi les recommandations, soulignons celles-ci : instituer un commissaire au bien-être et aux droits des enfants, adopter une charte des droits de l’enfant, rehausser la trajectoire de services en prévention, soutenir les parents pour mieux aider les enfants, agir tôt pour maximiser le développement optimal des enfants, préserver la concertation locale et régionale en petite enfance acquise au cours des dix dernières années.
L’écart de revenu entre les hommes et les femmes persiste malgré l’augmentation du niveau d’instruction et de la participation des femmes au marché du travail salarié. Dans cet article, les auteurs examinent les liens entre la dynamique familiale et l’écart de revenus entre les sexes, au Canada. En utilisant les données de l’Enquête sur l’emploi du temps de 2015 de Statistique Canada, ils comparent les revenus selon le sexe, en considérant le temps passé à effectuer des tâches domestiques et à travailler dans le cadre d’un emploi chez trois groupes de personnes, soit les célibataires sans enfants, les couples mariés sans enfants et les couples mariés avec enfants (N = 10 573). Les résultats indiquent qu’il y a peu d’écart de revenus selon le sexe chez les célibataires sans enfants, comparé aux couples mariés sans enfants où l’écart est plus marqué. L’écart le plus grand est constaté chez les couples mariés avec enfants. Les auteurs terminent par une discussion portant sur les pistes de solution à mettre en œuvre pour permettre la réduction des inégalités structurelles de revenus entre les sexes.
Cet article se penche sur la prévalence des problèmes d’anxiété et de dépression maternelle depuis le début de la pandémie de la COVID-19. Les femmes enceintes (N = 1 333) faisant partie de la cohorte longitudinale
All Our Families au Canada ont été invitées à répondre à un sondage entre le 20 mai et le 15 juillet 2020. Les résultats obtenus ont été comparés à ceux de trois autres collectes de données réalisées entre avril 2012 et octobre 2019. L’analyse et la comparaison des résultats démontrent que la pandémie de la COVID-19 a eu un impact négatif sur la santé psychologique des mères ayant participé à cette étude. En effet, comparativement aux estimations précédentes, la prévalence de la dépression et de l’anxiété maternelle a augmenté pendant la pandémie. Les auteurs suggèrent qu’un soutien financier, des services de garde d’enfants et la prévention de la fermeture d’écoles seraient des pistes d’action prioritaires qui permettraient d’éviter une augmentation future de la détresse psychologique maternelle.
Produit par le National Women’s Law Center et le Center on Poverty and Social Policy, ce rapport examine les effets que pourrait avoir la mise en place d’un système de services de garde d’enfants public, à coût abordable et de qualité. Le Supplemental Poverty Measure est utilisé pour démontrer l’impact des revenus, des taxes et des dépenses comme celles liées à la garde d’enfants sur les revenus d’emploi des familles et la retraite des mères. Les résultats indiquent que la mise en place d’un système de services de garde d’enfants peu coûteux et de bonne qualité aide les familles de façon significative. Il participe notamment à l’augmentation de la présence des femmes sur le marché du travail, surtout celles sans diplôme universitaire, à la réduction des écarts de revenus entre les hommes et les femmes et, enfin, il permet aux femmes et aux éducatrices à l’enfance de profiter d’une sécurité financière accrue pendant leur carrière et lors de leur retraite.
La pandémie de la COVID-19 et les mesures de restriction associées ont eu des conséquences majeures pour les travailleurs essentiels, telles que l’augmentation du taux de chômage et des risques pour leur santé en général. De plus, de nombreux parents ont perdu l’accès aux services de garde institutionnels et informels. Aux États-Unis, des recherches ont montré les effets de ces changements, révélant souvent des inégalités entre les sexes. Les femmes sont nombreuses parmi les travailleurs essentiels et elles ont fait face à d’importants risques pour leur santé physique et mentale. Alors qu’elles faisaient davantage de télétravail, les femmes ont eu, du même coup, à s’occuper des travaux ménagers et des enfants devant rester à la maison. Ainsi, parce que les inégalités entre les sexes au sein de la famille et dans le milieu de travail sont liées, la pandémie a aggravé les inégalités de genre préexistantes dans les deux domaines. Considérant notamment la durée prolongée de la pandémie, les chercheurs pensent que ses conséquences sur les inégalités entre les sexes sur le marché du travail pourraient être durables et de grande portée.
Afin d’aider les familles à remédier aux conséquences socioéconomiques de la pandémie de la COVID-19, différentes mesures ont été mises en place dans de nombreux pays à travers le monde. La Caisse nationale des allocations familiales de France présente un panorama des mesures de protection sociale et, en particulier, de celles adoptées pour venir en aide aux familles à l’échelle internationale (portrait de 73 pays) et dans les pays membres de l’Union européenne plus spécifiquement. Les pays qui disposent d’un système de protection sociale élaboré ont facilement mis en place les mesures de soutien aux familles en utilisant les canaux existants. À l’inverse, là où les systèmes de protection sociale sont inexistants, les États ont dû faire preuve de créativité pour fournir l’aide nécessaire à la population. Dans les deux cas, ces mesures ont joué le rôle d’amortisseur social et de stabilisateur économique, tout comme les services de garde qui ont permis la poursuite des activités essentielles.
Cette thèse de doctorat explore la parentalité pendant les années préscolaires en lien avec le vécu subjectif des pères et des mères de classe moyenne supérieure (CSP+) vivant en contexte de mixité sociale, le fonctionnement familial et l’éducation des enfants. Les données viennent de parents qui ont au moins un enfant qui fréquente un établissement public d’éducation à la petite enfance dans les milieux qui rencontrent les plus grandes difficultés sociales et économiques (zones d’éducation prioritaire) de Paris. Des entretiens semi-directifs (dix pères et vingt-quatre mères) et un questionnaire rempli par les parents (N = 173) permettent une analyse thématique. La diversité des influences « socialisatrices » et la prise de position de cette population sur les normes éducatives sont explorées. Dans l’ensemble, les résultats indiquent que les pères et les mères exercent une parentalité positive de contrôle en appliquant des pratiques de stimulation afin d’optimiser le développement de leur enfant. Il est à noter que des différences apparaissent selon le sexe de l’enfant, son âge, son niveau scolaire, mais aussi selon le sexe du parent.
Dans le cadre de cette étude sur l’éducation des enfants aux Pays-Bas, un questionnaire a été rempli par les parents de 446 familles avec enfants âgés entre 17 et 48 mois. L’objectif consistait à mesurer l’importance relative des pratiques parentales positives et à évaluer l’effet de l’âge de l’enfant ou du sexe du parent sur les associations entre celles-ci et les difficultés socioémotionnelles vécues par les enfants. Les résultats montrent que le soutien des deux parents et la structure maternelle (c’est-à-dire, l’établissement de règles claires, cohérentes et justes) ont une influence particulièrement notable sur les comportements d’extériorisation et d’intériorisation des enfants. En revanche, l’âge de ceux-ci n’aurait pas d’effet particulier. Des parents affectueux, sensibles, à l’écoute des besoins et des demandes de leurs enfants, offrant un environnement organisé et une structure externe sont l’idéal à encourager pour favoriser l’ajustement socioémotionnel des enfants.
La Convention relative aux droits de l’enfant et la Convention relative aux droits des personnes qui vivent avec un handicap soulignent que tous les enfants ont le droit d’être des membres à part entière de la société et d’être inclus dans toutes les formes de participation au sein de leur communauté. Néanmoins, les enfants vivant avec un handicap font face à de nombreux obstacles et à l’exclusion. Comparativement aux autres enfants, ils ont un accès plus restreint à l’éducation, sont moins susceptibles d’être employés à l’âge adulte, sont plus sujets à être victimes de violence et à vivre dans la pauvreté. L’exclusion des enfants vivant avec un handicap engendre des coûts non seulement pour l’individu, mais également pour l’ensemble de la communauté. Ce rapport du Fonds des Nations unies pour l’enfance explique l’impact économique lié aux obstacles qui empêchent les personnes qui vivent avec un handicap de contribuer pleinement à la vie en société. Un nombre croissant de recherches suggèrent également que les coûts de l’exclusion sont élevés.
Intern. ‒ Parental Burnout Around the Globe: A 42-Country Study
Une étude menée auprès de 17 409 parents (71 % de mères) dans 42 pays vise à déterminer si les valeurs culturelles jouent un rôle dans la prévalence de l’épuisement parental causé par des niveaux de stress élevés. Les chercheures ont examiné les données sociodémographiques des participants et des participantes ainsi que les valeurs culturelles des pays en question afin de définir les facteurs qui contribuent à l’épuisement parental. Parmi ceux-ci, l’individualisme se démarque significativement des autres variables telles que les inégalités économiques, puisqu’il serait souvent à l’origine de l’épuisement parental. Les auteures observent que les pays culturellement individualistes sont également ceux dont les normes parentales sont particulièrement exigeantes, ce qui pourrait expliquer le niveau de stress élevé des parents.
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